Louis-Etienne Béchu… ne prendra plus sa canne à manche de canard pour accomplir sa promenade quotidienne dans la forêt de Fausses-Reposes qu’il affectionnait tant. Le 30 septembre 2011, dans sa 90e année, il s’en est allé cheminer dans les forêts de l’Eternité.

En partant, Louis-Etienne nous laisse plein de souvenirs chaleureux habités par son goût de l’action et son sens de l’instant. Ce jeune homme impénitent était en effet un complice de la vie qu’il respirait voluptueusement. C’était sa force et cette force il la communiquait, la partageait.

Enthousiasme et générosité sont les mots qui siéent assurément le mieux à Louis-Etienne. Son engagement était entier et il mettait la même énergie à toutes les tâches : administrer l’association, rédiger son bulletin, faire des photocopies, écrire l’histoire des forêts, nettoyer les bois avec les enfants, organiser des sorties ou planter des arbres. Curieux de tout, Louis-Etienne était partout, derrière un bureau comme sur le terrain. Son engagement désintéressé s’est exprimé dans la diversité de sa cité. Il était administrateur de l’Association des Amis des forêts de Versailles et Fausses-Reposes, de l’Association des Riverains Etats-Unis Pershing et de l’Association des Amis de la Bibliothèque de Versailles.

Durant quinze années, j’ai eu le privilège de son amitié. Nous avons construit ensemble grâce à sa grande disponibilité et à son étonnante souplesse. Ce qui nous unissait ne taisait pas ce qui nous différenciait, nous en avions fait naturellement une richesse réciproque. Je lui en sais gré et le remercie de son rire immense qui résonne encore dans la belle forêt de Fausses-Reposes… où je me promène chaque jour.

Portrait de Louis-Etienne Bechu